La vie d'une famille nombreuse ordinaire à la recherche du mieux vivre ensemble

Sri Lanka : un pays en construction

Nuwara EliyaNous avons longtemps hésité avant de choisir le moyen de transport le plus approprié pour parcourir le Sri Lanka. La très grande majorité des touristes choisissent l’option « voiture avec chauffeur », se laissant guider à travers le pays avec parfois de bonnes ou de moins bonnes surprises. C’est ce que nous avions fait à Bali, mais notre soif de découverte et de liberté nous a, cette fois, poussé vers le voyage le moins « guidé » possible.

Nuwara EliyaBref, forts de quelques mois de voyage et d’une conduite à gauche maîtrisée, nous nous sommes lancés dans l’aventure de la location sri lankaise… Et quelle aventure ! Démarches administratives dans la capitale pour faire valider notre permis international, impossibilité d’obtenir une assurance omnium complète… Après quelques sueurs froides, nous avons parcouru 1200 km à travers le pays, laissant loin derrière nous nos us et coutumes en matière de conduite européenne pour adopter la manière sri lankaise : coups de klaxons préventifs et vigilance permanente entre les bus lancés à toute allure et les Tuk-Tuk qui pensent qu’une troisième bande a été faite pour eux !

Cette façon de voyager nous a sans aucun doute permis de toucher du doigt un pays en pleine renaissance, loin, très loin, des circuits touristiques plus classiques.

Sigiriya

Car, ne l’oublions pas, même si le pays est aujourd’hui tout à fait sûr, la guerre n’est pas loin. Et, là où l’on a fait du jour au lendemain le pari du tourisme comme principale ressource économique à venir, les défis à relever sont énormes.

Sigiriya

Défis écologiques ; comment gérer ces nouveaux arrivants ? Nous avons encore en mémoire Bali et sa gestion des déchets catastrophiques.

Défis de l’offre ; aujourd’hui, voyager sans guides n’est pas toujours chose aisée. Certains jours nous ne trouvions aucun endroit « correct » où manger à midi (entre le manque d’hygiène et le super épicé). Nous obligeant à faire une cure bananes…

SigiriyaDéfis rapport qualité/prix ; c’est le grand regret de ce voyage. Les prix sont extrêmement élevés en moyenne, pour un confort et une hygiène sommaire. Le prix des entrées aux parcs naturels sont disproportionnés pour un service loin d’être au top.

SigiriyaA côté de cela, ce pays est magnifique, des paysages à couper le souffle et des safaris animaux dont celui avec les éléphants qui laissera à nos petites têtes blondes un souvenir impérissable. Sans oublier des temples magnifiques, mais là … bon après la Thaïlande, on doit avouer que toute la famille en avait un peu eu sa dose 😉

Avec le recul, ce qui nous a finalement le plus séduit dans ce pays, ce sont les rencontres humaines formidables que nous y avons faites. Et je ne peux m’empêcher aujourd’hui de vous raconter la magnifique soirée que nous avons passée à Anuradhapura.

Sigiriya

Sigiriya

Voyageant de guesthouse en guesthouse, nous sommes invités par nos hôtes à participer à la fête de Poson en l’honneur de la conversion du roi au bouddhisme. Nous arrivons dans un lieu noir de monde où chaque famille attend, en pique-niquant, la parade. Quel ne fût pas notre étonnement de constater que nous étions les seuls touristes, renforcé  par le fait d’avoir été invités après 15 min à peine par trois familles à partager leur « nattes ». Toute la soirée, nos enfants ont été régalés de friandises et autres spécialités.

Sigiriya

Une réflexion d’un garçon de 12 ans restera dans nos mémoires « Vous savez madame, ici, les touristes, ils s’arrêtent aux temples, ils visitent et le soir ils rentrent dans leurs hôtels. Jamais on ne les voit en rue ou venir nous parler »

Mihintale Temple

La messe était dite, le lendemain nous étions invités dans une famille où nous avons été reçus comme des rois. Nous nous sommes laissés guidés par notre bon sens, laissant nos repères de côté, principalement lors du repas où tout le monde nous a regardés manger un vrai festin sans prendre place à nos côtés. Nous avons discuté de nos vies, de nos cultures. On nous a demandé si notre mariage était un mariage d’amour…

Anurhadapura

Nous avons fini le voyage avec des sms quotidiens pour savoir où l’on était et si tout se passait bien.

Nous avons appris beaucoup, nous avons surtout appris à ne plus avoir peur. Peur des autres et d’ouvrir, nous aussi, notre porte aux voyageurs. Ne plus avoir peur d’aller manger chez des étrangers. Apprendre à nos enfants à ne plus baisser le regard, à dire bonjour comment allez-vous… Même si tout est différent, si différent.

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